Sur la table
de mes mots
une déflagration
barbare
et puis _ _ _ _ _ ______________
plus rien
Je n'étais pas
grand chose
je ne serai
sans doute
guère plus
Mes mots
allumettes
hésitent
buttent
trébuchent
Ils se frottent
debout
les uns
contre
les autres
Ils croient
dur comme fer
que l'espoir
est fécond
Qu'il porte
la chaleur
là où
la vie
palpite
Mes mots
n'ont pas
de crocs
leur pointe
est par nature
trop tendre
Je frotterai
avec ferveur
les cailloux
de mes valeurs
Pour que
se dresse
un bouclier
d'amour
contre la
mécanique
des peurs
Mon sourire
roulera
sur mes joues
plus solide
que jamais
Il cognera
de lumière
les visages
des proches
des lointains
D'autres
bondiront
sur sa route
de ceux qui
ne veulent
rien
de plus
que d'aimer
fort
la vie
Alors
posé là
ce sera naïf
presque
doux
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire