Photographie d'Eric Morere (2015), par ici
"Les temps sont durs pour les rêveurs" mais shush shush, j'ai le cœur à l'affût et j'ouvre mon carnet de peau. « Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris. » Oscar Wilde
Platys Gialos, 1980
lundi 30 novembre 2015
dimanche 29 novembre 2015
samedi 28 novembre 2015
vendredi 27 novembre 2015
Relire - "Paris est une fête" d'Ernest Hemingway
"Tu m'appartiens, et tout Paris m'appartient..."
Guillaume Gallienne lit "Paris est une fête" d' Ernest Hemingway.
Guillaume Gallienne lit "Paris est une fête" d' Ernest Hemingway.
Demeurer demeurée
S'obstiner
à chercher
des réponses
qui n'existent
que dans les
questions
questions
que l'on
ne
ne
se
pose
pas
pose
pas
jeudi 26 novembre 2015
mercredi 25 novembre 2015
Les pas perméables
Qui boira
les peines
qui débordent
et glissent
sous nos
semelles
en écrasant
les kilos
d'asphalte
les peurs
dégoulinantes
les paradoxes
contrariés
les voix
écorchées
qui éructent
des caboches
Peut-être
l'imminence
de la nuit
décousue
qui se bâfre
de morsures
avant le
prochain
bain de
lumière
crue
crue
Peut-être
nos peaux
tièdes qui
s'aimantent
et rosissent
en tressant
la toile
du jour
à venir
avec
cette
petite
réserve
du jour
à venir
avec
cette
petite
réserve
de cran
ce goutte
à goutte
fécond
qui
esquissera
l'aquarelle
de l'aube pâle
mardi 24 novembre 2015
lundi 23 novembre 2015
Trop souvent aveugle
Dans
mes
solitudes
solitudes
j'oublie
que
nous
sommes
DEUX
Solitudes
boiteuses
arrimées
l'une
l'autre
A
nous
nous
TROIS
on s'ins-
pire
de promesses
pire
de promesses
non dites
qui se
respirent
à pleines
bouches
dimanche 22 novembre 2015
samedi 21 novembre 2015
Dans la nudité des sourires
En crêpe
dentelle
dentelle
nos sourires
poussifs
de soldats
se craquellent
sur la crête
de fractures
crasses
Fugitifs
Rescapés
- En transit -
Entre
l'étreinte
et le
penchant
de
la
f
u
i
t
e
poussifs
de soldats
se craquellent
sur la crête
de fractures
crasses
Fugitifs
Rescapés
- En transit -
Entre
l'étreinte
et le
penchant
de
la
f
u
i
t
e
vendredi 20 novembre 2015
Lettre à la République, d'Hervé Dalmais (2007)
"Mon Amour, mon Orient, ma République.
Ne vois là aucune hâblerie. Je n’ai pas mal par hasard. Je ne sais où mon pas vrillant me mène, mais je sais à mon corps défendant que souffre le grand corps de mon pays à l’unisson, France de rondeur et de cœur, France de belle mie et de rouge méditée, France des accolades, des bouches qui se cherchent, France de toutes les danses. Toute femme aimée ici m’a appris la France, m’a nommé en son sein, et nos baisers s’écrivent en français, langue de colère, de concision et d’amour, langue de l’exactitude et des sentiments. Louise Labé, Louise Michel, et vous toutes, femmes glorieuses dressées en votre invraisemblable beauté d’être contre la veulerie, alors oui, je vous convoque humblement, combattantes et bagarreuses du droit, amantes libres, c’est vous que j’embrasse quand je chante le Chant des Partisans, l’Internationale, ces airs de l’ancien temps. La résistance est une femme, la France est une femme, la République est une femme, l’insurrection est une femme. J’ai pour vous une passion d’affiche rouge. J’aurai toujours, pour les femmes et pour la France, les yeux de Manouchian."
- Extrait -
Respire
Respire
sur la paupière
de l'aube
Ressens
le tremblement
de l'attente
Regarde
l'éternité
inaccessible
Étreins
la lumière
du jour
Perçois
la frappe
de l'air
L'abondance
de ton propre
songe
Souffle
sur l'obscurité
sourde
Porte
à tes bras
l'ouvrage
du monde
Ecoute
les voix oubliées
de l'enfance
Les monstres
arpentent déjà
ton chemin
jeudi 19 novembre 2015
Par les villages - Peter Handke
"Joue le jeu. Menace le travail encore plus. Ne sois pas le personnage principal. Cherche la confrontation, mais n'aie pas d'intention. Evite les arrières pensées. Ne tais rien. Sois doux et fort. Sois malin, interviens et méprise la victoire. N'observe pas, n'examine pas, mais reste prêt pour les signes vigilants. Sois ébranlable. Montre tes yeux, entraîne les autres dans ce qui est profond, prends soin de l'espace et considère chacun dans son image. Ne décide qu'enthousiasmé. Echoue avec tranquillité. Surtout aie du temps et fais des détours. Laisse-toi distraire. Mets-toi pour ainsi dire en congé. Ne néglige la voix d'aucun arbre, d'aucune eau. Entre où tu as envie et accorde toi le soleil. Oublie ta famille, donne des forces aux inconnus, penche-toi sur les détails, pars où il n'y a personne, fous-toi du drame du destin, dédaigne le malheur, apaise le conflit de ton rire. Mets toi dans tes couleurs, sois dans ton droit et que le bruit des feuilles devienne doux. Passe par les villages, je te suis."
Dans ce qui nous dépasse
Ecrire en pointillé
- peut-être -
La
f
i
s
s
u
r
e
Marcher sur le rivage
Les nuées inconnues
M
o
u
v
a
n
c
e
Fragiles
Réinventer
entre les lettres
Le calice protecteur
de
l'
e
s
p
o
i
r
d
é
c
h
u
(Photographie de Plamen Stefanov)
mercredi 18 novembre 2015
5 jours après
Je me demande
ce que je pourrai
bien écrire
après
ça
Il
n'y a
pas de mots
je n'en aurais
pas plus
Alors
je
me loverai
dans les heures
où se consument
nos murmures
Il
n'y a
pas de mots
je n'en aurais
pas plus
Alors
je
me loverai
dans les heures
où se consument
nos murmures
Somptueuse photographie de Claire & Edouard par l'artiste Madeleine Froment trouvée là
Il parait que....
"On peut tout te prendre,
- tes biens
- tes plus belles années
- l'ensemble de tes joies
- et l'ensemble de tes mérites jusqu'à ta dernière chemise.
Il te restera toujours tes rêves pour réinventer un monde que l'on t'a confisqué."
Yasmina Khadra
- tes biens
- tes plus belles années
- l'ensemble de tes joies
- et l'ensemble de tes mérites jusqu'à ta dernière chemise.
Il te restera toujours tes rêves pour réinventer un monde que l'on t'a confisqué."
Yasmina Khadra
mardi 17 novembre 2015
Encore et pour longtemps
Encore
et pour
longtemps
à tes côtés
dans la rage
de vivre
d'aimer
fort
la
vie
même
penchée
de travers
écorchée
on fera
naître
les
couleurs
dissimulées
là sous nos
nos pieds
lundi 16 novembre 2015
Paris, 1983
"Je marche
de jour comme de nuit
dans Paris
depuis si longtemps déjà
que je me demande
qui habite l'autre
toujours ému de savoir
qu'un poète nommé Villon
l'a fait avant moi
qu'un libérateur comme Bolivar
y a séjourné en dandy
que mon jeune voisin Jean de la rue Masson
a fêté son vingtième anniversaire jusqu'à l'aube
dans un bistro situé en face
d'une petite place faiblement éclairée.
J'aime savoir qu'il existe une ville
où les femmes aiment marcher de nuit
sans s'inquiéter des ombres et aussi parce qu'on y
trouve une station de métro avant la fatigue.
J'aime flâner dans une ville où les quartiers contrastés
fleurissent au bout de nos rêves.
J'aime m'arrêter à la terrasse des cafés pour
observer le ballet des serveurs.
J'aime écouter dans le métro les conversations
des jeunes filles qui racontent la soirée d'avant.
J'aime voir les jambes nues tout le long de l'été.
Cet art de vivre qu'aucune autre ville ne connaît
mieux que Paris.
Et que personne n'a mieux chanté que Villon et Aragon
ou cette jeune fille croisée boulevard Richard-Lenoir
qui s'est exclamée : « Je me suis cassé le talon mais je m'en
fous si c'est à Paris. »
Me voilà dans cette baignoire à lire, cette fois,
Paris est une fête d'Hemingway
tout en me disant qu'elle le sera toujours quoi qu'il arrive."
de jour comme de nuit
dans Paris
depuis si longtemps déjà
que je me demande
qui habite l'autre
toujours ému de savoir
qu'un poète nommé Villon
l'a fait avant moi
qu'un libérateur comme Bolivar
y a séjourné en dandy
que mon jeune voisin Jean de la rue Masson
a fêté son vingtième anniversaire jusqu'à l'aube
dans un bistro situé en face
d'une petite place faiblement éclairée.
J'aime savoir qu'il existe une ville
où les femmes aiment marcher de nuit
sans s'inquiéter des ombres et aussi parce qu'on y
trouve une station de métro avant la fatigue.
J'aime flâner dans une ville où les quartiers contrastés
fleurissent au bout de nos rêves.
J'aime m'arrêter à la terrasse des cafés pour
observer le ballet des serveurs.
J'aime écouter dans le métro les conversations
des jeunes filles qui racontent la soirée d'avant.
J'aime voir les jambes nues tout le long de l'été.
Cet art de vivre qu'aucune autre ville ne connaît
mieux que Paris.
Et que personne n'a mieux chanté que Villon et Aragon
ou cette jeune fille croisée boulevard Richard-Lenoir
qui s'est exclamée : « Je me suis cassé le talon mais je m'en
fous si c'est à Paris. »
Me voilà dans cette baignoire à lire, cette fois,
Paris est une fête d'Hemingway
tout en me disant qu'elle le sera toujours quoi qu'il arrive."
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