"Les temps sont durs pour les rêveurs" mais shush shush, j'ai le cœur à l'affût et j'ouvre mon carnet de peau. « Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris. » Oscar Wilde
Platys Gialos, 1980
vendredi 21 octobre 2022
Haïkus (ou presque) pour Dorothy
mercredi 19 octobre 2022
Sortie de la gazette #7
La Gazette n°7 est sortie !!
Mon texte s’intitule "De mon vivant".
Je le mettrai en voix prochainement.
lundi 17 octobre 2022
Challenge haïku
samedi 15 octobre 2022
Peur que ça se voit (audio)
Peur que ça se voit, c'est avant tout un audio (pour aller
l'écouter, il faut aller sur mon profil FB ou sur mon profil Instagram).
Souvenir d’une autre vie où je foulais les pistes de danse pour
m’étourdir au son de la salsa cubaine (de la timba principalement, même si la
musique de cet audio n’en est pas !). Cela faisait partie de moi, c’est
encore là. Ça reviendra. Tous les gestes sont là. Reste à trouver l’endroit,
sans l’amant, à Aix ou ailleurs….
L'accroche
instantanée.
La possible
échappée
qui me sauve
et me noie.
Quelque chose
frappe.
M'échappe. Me
dévore.
Un battement
lancinant
gonfle mes
replis intérieurs.
Réveille
l’ourlet crépusculaire.
Impérieuse
pulsation.
Ça cogne, ça
palpite.
Juste là.
Peur que ça
se voit.
Le son, c’est
toi.
Le sens, les
sens.
N’importe
lesquels.
(Mais) Plus
tard.
Moi toujours
gaie.
Même
carapace.
Même masque.
Toujours
fille qui sourit.
Il n’y a que
toi.
C’est tout
comme.
J’enrage.
Essaie de neutraliser la bête.
De bâillonner
l’emprise.
L’appétit
féroce. Intempérant.
Fais un
rapide tour d’horizon.
Cherche des
connaissances.
Une place où
poser mon sourire.
Mes fesses,
mes cuisses.
Le reste de
ma famine.
De mes peurs
de petite fille.
Avant de
fouler la piste.
Je danse
seule. Souvent.
Au début
presque toujours.
Jamais
longtemps. Ni pour longtemps.
Je commande
une boisson à la hâte.
Pour
m’étourdir vite. M’éblouir.
M’engourdir.
Me dissimuler un peu plus.
Je t’attends.
Te guette.
Cherche à
t’attraper du regard.
Je ne suis
pas la seule
à t’attendre
à te vouloir
Toujours
j’espère t’avoir pour moi.
Entre mes
mains, mes bras, mes cuisses.
Le temps
d’une danse.
D’une heure.
D’une presque nuit.
Une musique
m’envahit. Me transperce.
C’est LA
musique.
Celle qui
perfore mon ventre d’ogresse
Celle que je
veux pour toi. Avec toi.
Celle qui
n’est presque qu’à nous.
(Pauvre
sotte)
Je cours vers
toi. Trop tard.
Une autre t’a
déjà prise par le bras.
Effondrement
de ma citadelle.
Je suis une
Amélie en eaux.
Une mer de
sel. Dedans.
Je me ramasse
en tas.
En tas de
questions.
D’atermoiements.
Qui roulent.
Compriment.
Asphyxient ma
fausse joie.
Il faudrait
des tickets.
Patienter
jusqu’au prochain tour.
Je recommence
tout à zéro.
J’attends.
Pas patiemment.
Ça je sais
pas. J’ai jamais su.
Parfois c’est
toi qui viens.
T’approche.
Placide et doux.
Souvent c’est
moi. Vorace.
Comme les
autres. Comme toutes ces autres.
A te sauter
dessus. A t’agripper comme une proie.
A te dévorer
déjà.
Te voilà
entre mes bras.
Mutique
fierté.
L’éclat de
mes canines parle malgré moi.
Peur que ça
se voit.
Impossible de
lutter.
Désir pur.
Incandescent.
Je ne sais
pas conjurer ça.
Pas avec toi.
Tout mon
corps est engagé.
Constellé
d’aurores. De brumes chaudes.
Happé par ton
souffle, ta voix, ta peau,
ta langue que
je ne comprends pas toujours,
par tout ce
qui ne m’appartient pas.
Ni ce soir.
Ni les autres.
II y aura ce
geste.
La petite
pression de tes doigts.
Juste là.
Imperceptible.
Que je serai
la seule à recueillir.
Qui brisera
mes dernières résistances.
Fera grand
feu sur mes joues. Sous la peau.
Exaltera la
vague hirsute.
L’appétit de
louve. De tigresse.
Tout est trop
cru et délicat.
Je suis une
invisible. Une bouche d’ombre.
La part qu’on
cache.
Qu’on ne
nomme pas.
Celle des
murmures nocturnes.
Des promesses
qu’on ne tient pas.
Reste un
souvenir de toi sur ma peau.
Comme une
incandescence
sous ma
cambrure.
Juste là.
Peur que ça
se voit.
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