Platys Gialos, 1980

Platys Gialos, 1980
Charlotte Mont-Reynaud, Platys Gialos, Mykonos 1978

jeudi 21 janvier 2021

Shush.... J'écoute CLOU

"T’en sais rien, oh t’en sais rien
Jusqu’où tiendra le mirage
L’illusion que tout va bien
Mais t’en sais rien, oh t’en sais rien
Tu souris comme une image
Est-ce au diable ou au saint

Le faux comme une flèche qu’on décoche
Blesse ceux qui tenteraient une approche

Mais jusqu’ici tout va bien
D’ici on ne voit rien
Jusqu’ici tout va bien
D’ici on ne voit
D’ici on ne voit
D’ici on ne voit rien

Tu en joues, ça tu en joues
Des ombres chinoises
Des nuits à crier au loup
Tu t’en fous ouais, tu t’en fous
Pleine est l’ardoise
Le dupe c’est toi avant tout

Le faux comme une flèche qu’on décoche
Blesse ceux qui tenteraient une approche

Mais jusqu’ici tout va bien
D’ici on ne voit rien
Jusqu’ici tout va bien
D’ici on ne voit
D’ici on ne voit
D’ici on ne voit rien

Tout va, rien ne se voit
Tout va
Tout va, rien ne se voit
Rien ne se voit
Loin d’ici on
Rien ne se voit
Loin d’ici on le voit
D’ici on ne voit rien

Mais jusqu’ici tout va bien
D’ici on ne voit rien
Jusqu’ici tout va bien
D’ici on ne voit
D’ici on ne voit
D’ici on ne voit rien

D’ici on ne voit rien
Jusqu’ici tout va bien "

Clou : "Jusqu'ici tout va bien" [clip officiel], extrait de l'album 'Orages', si tu veux écouter l'album entier, c'est par ici.

mardi 19 janvier 2021

Respire


Ça fait longtemps que tu voudrais respirer. Respirer vraiment. Respirer amplement. Aisément. Respirer pour te faire de l’espace. Un espace qui t’unisse et t’agrandisse. Un espace qui t’apaise et te rassure. Ça fait longtemps que tu essaies. En fait, tu balbuties encore. Tu essaies depuis plusieurs années. Pourtant tu continues de te casser le nez. De ne pas parvenir à le faire vraiment. Et puis tous ces masques que tu avais ôtés. Ces pelures invisibles dont tu t’étais délesté. Aujourd’hui, tu as besoin de vérité. De vrai. De sincérité. Tu n’as plus de carapace. Tu es nue, à la merci de ta vulnérabilité, de la vie et conjugues avec son impermanence. Mais tu pressens au fond qu’elle va t’aider. Que depuis le temps que tu te sens décalée et bancale, elle te permet de voir ce qui reste invisible ou imperceptible à d’autres. Et que cette vulnérabilité qui t’accompagne est essentielle. C’est elle qui te fera rebondir, t’ouvrir, t’épanouir. Après. Plus tard. Dans un second temps. Tu sais que le temps viendra lisser tes tourments.
Tu voudrais courir, sauter, bondir, résister. Tu voudrais réagir et pourtant tu subis. C’est l’impression que tu as. Celle de ne pas décider. De ne pas t’imposer. De ne pas te faire respecter. Celle de ne pas te protéger suffisamment, en cloisonnant. Celle de te sentir empêchée. De n’être pas celle que tu voudrais être. Libérée. Révélée. Affranchie. Entière dans sa vérité.
Tu continues de subir ces fumées toxiques. Tu pensais avoir réglé tes comptes quand tu avais touché le fond. Et te revoilà ‘presque’ au point de départ. ‘Presque’ parce que cette fois, la donne a changé et que tu ne veux pas t’écrouler. Que tu ne peux pas. Tu n’es plus seule. Tu as donné la vie. Cette vie de 4 ans regarde droit dans les yeux la colère qui ne te quitte pas.
Alors, tu tiens debout. Encore. Et tu avances. Seule. En mode survie.
C’est ce mode survie qui t’interroge et te questionne. Tu voudrais vivre, déposer les armes. Dans ce moment qui déchire tes certitudes, tu cherches à t’ancrer plus encore dans tes fondamentaux. Tu voudrais vivre pleinement. Te sentir légère. Insouciante. Joyeuse. Aérienne. Puissante. Rayonnante. Brillante. Tout en laissant la place à tes doutes, à tes fêlures, à ta fragilité.
Tu n’es peut-être pas si fragile que ça dans le fond, même si tu te sens perdue, en panique, sans bouclier, le cœur essoré. Tu sens que, même à terre, et même si tu en doutes, tu parviens encore à sortir les crocs et à contester, à refuser les daltoniens de l’âme. Tu sais qu’au fond, tu es en train de te battre pour te rapprocher de ta liberté d’être. Ta liberté d’oser, celle de t’autoriser à t’aimer et d’être une version décrassée de toi-même, débarrassée de tes fantômes, de tes peurs, de tes empêchements, de tes sabotages intimes. Tu voudrais passer à la vitesse supérieure et être celle qui transmet. Tu voudrais construire. Te rapprocher de ton essence et de ce qui t’es essentiel. Croire en toi. Développer ton potentiel. Oser. Ecrire. Créer. Rêver. Avancer. Voir grand, même en commençant petit. Essayer. Rater. Apprendre. Essayer encore. Oser surtout. Continuer d’avancer, même en trébuchant. Peut-être donner envie. Partager. Rire. Etreindre. Embrasser. Prendre soin. Tu veux en finir de ces fumées toxiques qui ont parcouru tant de générations avant toi. Tu ne veux plus être une ombre. Celle qui a peur de déranger. Tu voudrais déposer ta colère une bonne fois et devenir invincible de douceur.

(Ecrit pour l'atelier d'écriture de Céline Tillier, de la Cie du Cèdre).

lundi 18 janvier 2021

Shush... Viens donc écouter "Respirar"

"Veo
Cómo caen de mi piel
Trocitos descamados
Por la ausencia de
Tu humedad
Mi cuerpo deshidratado
Cae,
La piel rota
Dejando al descubierto
La otra
Con más brillo
Que la que cae
Porque algo la está
Alimentando.
 
Mi piel,
En silencio grita
Sácame de aquí
Mi piel,
En silencio grita
Oxígeno
Para respirar.
 
Respirar
De esta falta de ti
Respirar
De esta ausencia de mí
Respirar
Para sentir mejor
Respirar
Para aliviar el dolor
Respirar, respirar
Respirar, respirar.
 
Hoy necesitaría la invasión
De mi espacio personal
Pero no,
Hoy no lo habrá
No habrá abrazo
No habrá tu abrazo
Hoy no lo habrá.
 
El dolor por momentos
Se hace casi insoportable
Pero lo que no te mata
Te hace implacable
Cada uno en su universo
Siente su dolor
Como algo inmenso.
 
El amor
Nos da la vida
Y su ausencia
Nos mata un poco
Cada día.
 
Mi piel
En silencio grita
Sácame de aquí.
Mi piel en silencio grita
Oxígeno
Para respirar.
 
Respirar
De esta falta de ti
Respirar de esta ausencia de mí.
Respirar
Para sentir mejor
Respirar
Para aliviar el dolor.
Respirar
Para sentir que estoy viva
Y puedo respirar
Sin ti.
Respirar, respirar, respirar, respirar…
Respirar, respirar, respirar, respirar"



Bebe - Respirar (Showcase en Museo Lázaro Galdiano)
Auteurs-compositeurs : Bebe
Album "Cambio de piel" (2015).