"𝑫𝒐𝒏𝒏𝒆 𝒕𝒐𝒊 𝒕𝒐𝒖𝒕" (c’est une phrase que je reprends du merveilleux podcast CHEMIN ROUGE, épisode #11, « L’amour de soi selon la pensée autochtone »).
De l’importance de se donner de l’amour.
D’où que l’on vienne.
Même si l’on vient (ou revient) de loin.
Surtout si l’on (re)vient de loin. J’avais tous les mots ce matin, à moitié endormie, qui se présentaient à moi.
Je crois qu’ils sont partis, je crois... Je ne sais pas.
Tant pis. Je retranscris les mots tels qu’ils me viennent à cet instant.
Je crois qu’il est temps de se donner de l’amour. De se donner à soi.
De se donner l’opportunité de naître à soi, à travers l’Amour.
L’Amour de son soi véritable. Hors masque, hors posture, hors tout.
Pour trouver qui l’on est intrinsèquement.
Dans la vérité du cœur. Dans cette intuition-là.
Le chemin est souffrant, chaque jour est couvert d’abondantes rivières, mais l’eau lave, nettoie, purifie.
Je sens que j’avance sur ce chemin.
Je sais que je vais m’autoriser de plus en plus, même si, pour le moment, tout est timide, fragile.
Comme, il m’est, aussi, difficile de dire non.
Je commence, maladroitement. J’apprends.
J’ai commis des erreurs, j’en commets encore.
Je me pardonne. J’essaie d’être douce.
Je sais aujourd’hui où je veux aller, même si je ne sais pas encore à quoi cela ressemble précisément.
Je sais que j’ai besoin de rejoindre une manière d’habiter poétiquement le monde.
Une façon unique d’être au monde, qui me ressemble, qui me soit propre.
Je veux suivre mon cœur uniquement à présent.
Je ne serai guidée que par lui, qu’importe les conséquences.
Ce matin, je me disais, comme je l’ai longtemps cru, que le luxe, c’était l’espace (j’aime les grands espaces, j’avoue), mais c’est faux, en partie.
Le luxe, le vrai luxe, c’est la liberté.
La liberté d’être soi, dans toute sa singularité, dans toute son unicité.
C’est ma quête, depuis plusieurs années déjà.
Le chemin est long, je le sillonne, la vie m’apprend, me déprend, m’automne, me moissonne.
J’ai tant à apprendre, tant à dénouer, pour relier ensuite.
Pour le moment, c’est souffrant de se départir mais j’avance, doucement.
Je sais que de très belles choses m’attendent, dans la nudité du cœur.
𝑩𝒂𝒓𝒋𝒂𝒗𝒆𝒍 disait « 𝑳𝒂 𝒗𝒆́𝒓𝒊𝒕𝒆́, 𝒄’𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒆 𝒒𝒖’𝒐𝒏 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒕 » et bien je ne crois qu’en la vérité du cœur.
En la vérité de mon intuition, qu’importe où elle m’emmènera, je sais qu’elle seule détient la vérité.
Ma vérité. Celle qui est juste pour moi, pour me réaliser en ce monde.
𝑰𝒍 𝒆𝒔𝒕 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆 𝒓𝒂𝒍𝒍𝒖𝒎𝒆𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒆́𝒕𝒐𝒊𝒍𝒆𝒔, disait Apollinaire.
Il est grand temps également de prendre source dans les sagesses populaires.
Que ce jour vous soit doux, où que vous soyez et d’où que vous veniez
{Collage réalisé ce jour, pièce de bois trouvée sur mon chemin, création isolée}
© Charlotte Mont-Reynaud