Platys Gialos, 1980

Platys Gialos, 1980
Charlotte Mont-Reynaud, Platys Gialos, Mykonos 1978

jeudi 30 juillet 2015

En relisant ta lettre - Serge Gainsbourg

En relisant ta lettre je m'aperçois que l'orthographe et toi, ça fait deux.
C'est toi que j'aime
(Ne prend qu'un M)
Par-dessus tout
Ne me dis point
(Il en manque un)
Que tu t'en fous
Je t'en supplie
(Point sur le i)
Fais-moi confiance
Je suis l'esclave
(Sans accent grave)
Des apparences
C'est ridicule
(C majuscule)
C'était si bien
Tout ça m'affecte
(Ça c'est correct)
Au plus haut point
Si tu renonces
(Comme ça s'prononce)
À m'écouter
Avec la vie
(Comme ça s'écrit)
J'en finirai
Pour me garder
(Ne prends qu'un D)
Tant de rancune
T'as pas de cœur
Y a pas d'erreur
(Là y'en a une)
J'en mourirai
(N'est pas français)
N'comprends-tu pas ?
Ça s'ra ta faute
Ça s'ra ta faute
(Là y'en a pas)
Moi j'te signale
Que gardénal
Ne prend pas d'E
Mais n'en prend qu'un
Cachet au moins
N'en prend pas deux
Ça t'calmera
Et tu verras
Tout r'tombe à l'eau
L'cafard, les pleurs
Les peines de cœur
O E dans l'O.

Serge Gainsbourg - En relisant ta lettre

mercredi 29 juillet 2015

Pablo Neruda

"Dans tes rêves
naissent les
ailes azur
que je garde
dans
ce
livre
perdu
Je collectionne
tes
larmes.
"
—  Pablo Neruda

lundi 27 juillet 2015

Pense-bête bleu

Rêver
... plus fort...
de jour comme de 
nuit à la 
note 
b
      l
      e
     u
e




dimanche 26 juillet 2015

La patagonie (extrait) - Perrine Le Querrec

"Je n’écris pas une histoire mais une langue, je n’écris pas une situation mais une forme, je n’écris pas des personnages mais des langages, je n’ai pas besoin de sentiments d’anecdotes d’amour, je veux des puissances, des mots ajustés, des possessions, des folies, des guérisons, je veux des volumes pas des décors, pas des déguisements, pas des costumes, je me fous de la narration, de la progression, je marche dans la boue, je tombe à genoux, je frappe au cœur, chaque mot est une découverte, une horreur, une solitude, deux mots sont un miracle, les recherches interrogent, soulèvent le sujet, l’écorchent, l’écriture est une anatomie, elle sort chaque organe, le pèse, soupèse, le dissèque, je passe des mois à remettre dans ce corps écartelé les organes étudiés, je referme, suture au fil de crin, au fil rouge, au fil noir la peau de mon support, ses poumons remplis d’eau et de pierres, tant qu’il ne respire pas je ne respire plus, nous supprimons l’air entre les mots, il n’y a rien de plaisant à me lire, rien de confortable, rien de réconfortant, la langue s’essuie au regard humide, luisante elle pénètre, s’insinue si bien aiguisée qu’elle scarifie, laisse trace, devient trace. "

- Miracle - extrait de La Patagonie

samedi 25 juillet 2015

Georges Perros

"Le plus beau poème du monde ne sera jamais qu’un pâle reflet de ce qu’est la poésie : une manière d’être, d’habiter, de s’habiter."

mardi 21 juillet 2015

samedi 18 juillet 2015

jeudi 16 juillet 2015

Fragment de pelure d'ombre violette




pelure d'ombre violette, 
où le ciel échantillonné s'abreuve 4 fois avant de reprendre sa course ...
de Kenny Ozier-Lafontaine (Paul Poule)


lundi 13 juillet 2015

Frida Khalo


"Tu mérites un amour décoiffant, qui te pousse à te lever rapidement le matin, et qui éloigne tous ces démons qui ne te laissent pas dormir.

Tu mérites un amour qui te fasse te sentir en sécurité, capable de décrocher la lune lors qu’il marche à tes côtés, qui pense que tes bras sont parfaits pour sa peau.

Tu mérites un amour qui veuille danser avec toi, qui trouve le paradis chaque fois qu’il regarde dans tes yeux, qui ne s’ennuie jamais de lire tes expressions. 

Tu mérites un amour qui t’écoute quand tu chantes, qui te soutiens lorsque tu es ridicule, qui respecte ta liberté, qui t’accompagne dans ton vol, qui n’a pas peur de tomber.

Tu mérites un amour qui balayerait les mensonges et t’apporterait le rêve, le café et la poésie."



Frida Khalo

dimanche 12 juillet 2015

vendredi 3 juillet 2015

A propos de la solitude - Christian Bobin


"Je crois que pour vivre – parce qu’on peut passer cette vie sans vivre, et c’est un état sans doute pire que la mort – […] il faut avoir été regardé au moins une fois, avoir été aimé au moins une fois, avoir été porté au moins une fois. Et après, quand cette chose-là a été donnée, vous pouvez être seul. La solitude n’est plus jamais mauvaise. Même si on ne vous porte plus, même si on ne vous aime plus, même si on ne vous regarde plus, ce qui a été donné, vraiment donné, une fois, l’a été pour toujours. A ce moment-là, vous pouvez aller vers la solitude comme une hirondelle peut aller vers le plein ciel"

Christian Bobin