Platys Gialos, 1980

Platys Gialos, 1980
Charlotte Mont-Reynaud, Platys Gialos, Mykonos 1978

mardi 31 janvier 2023

Parution du nouveau Jean-Baptiste Pedini

 

Oyez ! Oyez !

Le nouveau recueil de Jean-Baptiste Pedini, intitulé « Suivre l’océan » est arrivé ! Attention pépite !!
Il est illustré par les œuvres de l'artiste Maria Desmée.
Publié aux très belles éditions de L'ail des Ours, dirigées par Michel Fievet (merci pour les merveilles publiées dont tu nous fais profiter)

vendredi 27 janvier 2023

mercredi 11 janvier 2023

Caviardage P177 bis

 

l’orage gronde
tant d’émotions
au confluent
des
ruines

Mes ateliers d’écriture poétique approchent à grands pas (youpi !!!), comme, au menu, il est prévu de CAVIARDER (une de mes activités préférées !!), j’en ai profité pour m’y remettre.

Voici le poème caviardé en mode impro totale de ce soir en éliminant des mots de la page 177 de "Un matamore des Lettres"). Je me suis permise de rajouter un petit "s" au stylo (histoire de faire l'accord). Parce que, oui, parfois, on a droit à ça aussi...


© Charlotte Mont-Reynaud
NB : "Un matamore des Lettres" est extrait de “La vie tragi-comique de Georges de Scudery " Charles Clerc, éditions Spes, 1929, qui apparait dans le merveilleux recueil "Flamboyante parmi l'obscur" de Sophie Grenaud aux Éditions la Boucherie litteraire dirigées par Antoine Gallardo

mardi 3 janvier 2023

~ Fragment ~

 


~ FRAGMENT ~
extrait de mon texte NOS SABLES (É)MOUVANTS
Assise sur un banc
la porte de l’été à peine poussée
je voudrais m’empaysager
Je voudrais prendre le temps,
oser le lent qui caresse le fragile
Je voudrais capturer
le limon de l’instant
qui déborde à rebours
Tempérer le trop vite
pour empoigner la braise
Je regarde mes maladresses,
mes évitements,
tout ce que je ne parviens pas
encore à dire à haute voix
Je me souviens combien
j’aimais être triste
J’ai mâché mes orages
comme des promesses d’éclat
qui n’osaient pas rugir
Je tente par l’écriture
de saisir sur le papier
tout ce qui, trop vite, s’enfuit
Je ravale mes cicatrices
et mes plaies mobiles
rien de vraiment triste
Un feuillage de sous-bois
a grainé dans mes tripes
et ravive mes friches
Je voudrais convertir le doute
hisser haut ce qui suspend
le souffle de nos sables mouvants
Je cherche dans la foudre
à renouer, à (re)lier, à recoudre
tout ce qui falaise l’intérieur
de nos précipices
Je vois ce qui ricoche
sous nos peaux frémissantes
comme une marée montante
et descendante
J’essaie de débusquer
ce paradis perdu
niché derrière mes peurs
Des frontières intimes
réfrènent mes élans,
j’aimerais parvenir à nommer
ce qui peine à se dire
Je vois le temps galoper
sur le visage de ma fille
j’encage la nuit pour écrire
l’ébloui de l’encore
Au milieu du tumulte,
dans l’outre-monde, l’inter-saison,
je voudrais qu’on se déploie
Qu’on embrasse l’ardeur
de nos inflexions de voix
et des silences qui s’en suivent
pour épouser l’instant
© Crédit texte & photo, Charlotte Mont-Reynaud.