"Les temps sont durs pour les rêveurs" mais shush shush, j'ai le cœur à l'affût et j'ouvre mon carnet de peau. « Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris. » Oscar Wilde
Platys Gialos, 1980
jeudi 30 avril 2015
mercredi 29 avril 2015
mardi 28 avril 2015
jeudi 23 avril 2015
mercredi 22 avril 2015
mardi 21 avril 2015
lundi 20 avril 2015
Richard Brautigan
"Les choses s’incurvent lentement hors de vue
jusqu’à disparaître tout à fait.
Après ne reste plus
que la courbe."
dimanche 19 avril 2015
L'archangélique - Georges Bataille
"Tu es le battement du cœur
que j'écoute sous mes côtes
et le souffle suspendu."
et le souffle suspendu."
Georges Bataille "L'archangélique"
Photo Source Inconnue
samedi 18 avril 2015
vendredi 17 avril 2015
jeudi 16 avril 2015
mercredi 15 avril 2015
Oh la pépite !
LES LIVRES
PRENNENT SOIN DE NOUS de Régine Detambel.
Je viens de terminer la lecture de ce formidable ouvrage paru chez Actes Sud.
C'est un livre exaltant sur les livres et la lecture des romans, des fictions, des essais, de la poésie.
Ce livre est un élan vibrant de vie, une invitation à la vie créative, à la vie intérieure, une invitation et une exploration à la découverte de l'autre, des autres, de l'étranger, du malade et de la maladie, de nos peines, de nos doutes, de nos questionnements, de la vieillesse, de tout ce qui nous interroge en ce monde, à travers la littérature, les essais et la poésie. Il est une invitation à mieux comprendre le monde et nos blessures, une invitation à plonger en nous-même, à travers la découverte de notre intériorité, de notre univers intime (à nourrir et à cultiver, encore et toujours, pour apprendre, se déprendre, pour se reprendre 'in fine') pour aller vers la vie, le monde, les autres, avec douceur, compréhension et empathie.
Il est riche de mille et un auteurs, citations.
Ce livre est un ouvreur
de portes, un "passeur" pour aller vers d'autres livres, d'autres
rencontres...
Régine Detambel est l'invitée de François Busnel demain dans LGL, quelle jolie surprise !
NB : Elle propose une formation en bibliothérapie créative à Montpellier-Juvignac.
Ça laisse rêveur et songeur...
mardi 14 avril 2015
Les châteaux de sable
LES CHÂTEAUX DE
SABLE d'Olivier Jahan
Coup de cœur total
La magnifique Bretagne pour décor (les Côtes d'Armor que j'aime tant, ici entre Paimpol et Tréguier), dans ce huit clos interprété par Emma de Caunes et Yannick Rénier, ils sont remarquables, touchants, très justes. Totalement convaincants.
La musique de Patrick Watson pour l'intégralité de la bande son.
Ce film est une ode à l'amour, parental et conjugal, malgré le deuil du père qu'Emma de Caunes doit vivre.
Un petit bémol pour le principe narratif de la voix off féminine qui manque parfois de justesse ou en tout cas, de profondeur (dommage car les textes sont justes). L'idée de voix off, en fil rouge, est judicieuse pour servir les personnages et saisir leur complexité, dans les écarts qui demeurent entre le langage et le ressenti profond.
L'agent immobilier, Jeanne Rosa, est décalée, extravagante, drôle et attachante.
Mention très spéciale pour les superbes photos en Noir & Blanc qui ponctuent tout le film, c'est aussi une très belle ode à l'art de la photographie et à la photographie d'art.
C'est un film sensible, élégant, fin et particulièrement touchant.
J'ai été totalement conquise par ces "châteaux de sable" à l'image de la vie, fragile, mouvante, intime et dense.
lundi 13 avril 2015
Lui qui dit...
"Les choses qui vous échappent ont plus d'importance que les choses qu'on possède. Un amour insatisfait a plus d'importance qu'un amour pleinement consommé.”
W. Somerset Maugham
dimanche 12 avril 2015
Louise Michel #3
"Ce n'est pas une miette de pain, c'est la moisson du monde entier qu'il faut à la race humaine, sans exploiteur et sans exploité."
samedi 11 avril 2015
Syllogisme de l’amertume - Cioran
« Notre époque sera marquée par le romantisme des apatrides.
Déjà se forme l’image d’un univers où plus personne n’aura droit de cité.
Dans tout citoyen d’aujourd’hui gît un métèque futur ».
E. Cioran, Syllogisme de l’amertume (1952)
vendredi 10 avril 2015
La ballade de la masturbatrice solitaire - Anne Sexton
La fin de la liaison, c’est toujours la mort.
Il est mon atelier. Œil glissant,
de la tribu de moi-même mon souffle
te trouve parti. Je fais horreur
à ceux qui se tiennent là. Je suis nourrie.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
Doigt à doigt, maintenant il est à moi.
Il n’est pas trop loin. Il est ma rencontre.
Je le bats comme une cloche. Je m’allonge
sous la tonnelle où tu avais l’habitude de le monter.
Tu m’empruntais sur le tapis de fleurs.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
Prends par exemple cette nuit, mon amour,
que chacun des couples compose
dans un retournement conjoint, dessous, dessus,
à deux avec abondance sur l’éponge et la plume,
s’agenouillant et poussant, tête contre tête.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
J’éclate hors de mon corps de cette façon,
un miracle agaçant. Pourrais-je
mettre le marché du rêve à l’affiche ?
Je suis étalée. Je crucifie.
Ma petite pomme, c’est ce que tu disais.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
Alors ma rivale aux yeux noirs arriva.
La dame de l’eau, se levant sur la plage,
un piano au bout des doigts, la honte
sur les lèvres et le discours de la flûte.
Et j’étais le balai cagneux à la place.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
Elle t’a pris comme une femme prend
une robe bon marché du présentoir
et je me suis brisée comme une pierre se brise.
Je rends tes livres et ton attirail de pêche.
Le journal du jour dit que vous êtes mariés.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
Les garçons et les filles ne font qu’un, ce soir.
Ils déboutonnent les corsages. Ils ouvrent les braguettes.
Ils retirent les chaussures. Ils éteignent la lumière.
Les créatures luisantes sont pleines de mensonges.
Ils se mangent les uns les autres. Ils sont trop nourris.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
(Traduction provenant de la page blanche, grâce au travail de Michel Corne, juste ici)
Il est mon atelier. Œil glissant,
de la tribu de moi-même mon souffle
te trouve parti. Je fais horreur
à ceux qui se tiennent là. Je suis nourrie.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
Doigt à doigt, maintenant il est à moi.
Il n’est pas trop loin. Il est ma rencontre.
Je le bats comme une cloche. Je m’allonge
sous la tonnelle où tu avais l’habitude de le monter.
Tu m’empruntais sur le tapis de fleurs.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
Prends par exemple cette nuit, mon amour,
que chacun des couples compose
dans un retournement conjoint, dessous, dessus,
à deux avec abondance sur l’éponge et la plume,
s’agenouillant et poussant, tête contre tête.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
J’éclate hors de mon corps de cette façon,
un miracle agaçant. Pourrais-je
mettre le marché du rêve à l’affiche ?
Je suis étalée. Je crucifie.
Ma petite pomme, c’est ce que tu disais.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
Alors ma rivale aux yeux noirs arriva.
La dame de l’eau, se levant sur la plage,
un piano au bout des doigts, la honte
sur les lèvres et le discours de la flûte.
Et j’étais le balai cagneux à la place.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
Elle t’a pris comme une femme prend
une robe bon marché du présentoir
et je me suis brisée comme une pierre se brise.
Je rends tes livres et ton attirail de pêche.
Le journal du jour dit que vous êtes mariés.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
Les garçons et les filles ne font qu’un, ce soir.
Ils déboutonnent les corsages. Ils ouvrent les braguettes.
Ils retirent les chaussures. Ils éteignent la lumière.
Les créatures luisantes sont pleines de mensonges.
Ils se mangent les uns les autres. Ils sont trop nourris.
La nuit, seule, je me marie avec le lit.
(Traduction provenant de la page blanche, grâce au travail de Michel Corne, juste ici)
Vivre ou mourir - Anne Sexton
Anne Sexton, All my Pretty Ones (1962)
Anne Sexton était un poète et écrivain américain influent.
Elle fut connue pour sa poésie très personnelle, confessionnelle.
Elle obtient en 1967 le Prix Pulitzer de la poésie pour Live or Die.
Une grande partie de sa vie sera tourmentée, elle écrira dans ses poèmes
sur sa longue bataille contre la dépression, ses épisodes maniaques,
ses tendances suicidaires et les détails intimes de sa vie personnelle,
dont sa relation à son mari et ses deux enfants (Linda Gray et Joyce Ladd).
Elle mettra fin à ses jours à l'âge de 45 ans dans son garage.
Ses poèmes ne sont malheureusement pas traduits en France.
Anne Sexton (November 9, 1928 – October 4, 1974)
jeudi 9 avril 2015
mercredi 8 avril 2015
mardi 7 avril 2015
lundi 6 avril 2015
dimanche 5 avril 2015
samedi 4 avril 2015
vendredi 3 avril 2015
jeudi 2 avril 2015
mercredi 1 avril 2015
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