Tu regardes
le monstre
sans trop y croire
Observes le poids
de la disparition
Empesée
Tu voudrais te diluer
Tendre vers le doux
Oser l’abandon
Tu t’embrases
Emplie de ce qui ronge
Un voile s’arrime
au rebord
de tes yeux
La vague
soulève
ta langue
Tu t’émeus
des coulures
des dommages infinis
Tu voudrais
retrouver
ta parure
L’originelle vibration
Ta force et ta foi
Ta fougue et ton feu
Le brasier
te disloque
Dévore ce qui
te semblait éternel
L’histoire t’échappe
Comme le reste
Tu cours
après tes impatiences
Cherches
un repentir
un souvenir
Une autre lumière
un nouveau
souffle
Capture
d’un vouloir clair
D’une saison
où la terre
se prépare
Assoiffée
des mémoires
de la pierre
Camille Grandval "Topographies" encre, gel et épingles, 2016