Tu regardes chaque matin sous la jupe du
temps pour relier les branches de ton histoire
Tu t’abreuves en laissant couler le mot avenir,
comme né de ta bouche, pour qu’il étire tes paysages
Certains souvenirs de famille feront
peut-être des ricochets, où s’entrelacent d’autres voix
Tes silences comme des cailloux concentrent
tes replis de moineau
Le manteau blanc de l’enfance masque le fracas
des fissures
Tu voudrais te glisser dans un livre comme
dans la peau d’un autre
Vivre libre, nue, respirer grand, dans
une fête aux éclats d’écume sans début ni fin
Sous tes pieds, ta part sauvage s’embrase
dans un berceau vibrant
Ton destin semble se dévêtir au-dedans
de toi, tout en te portant
Dans le bleu des souvenirs, le sel
dérobé du voyage construit les choses tues, pour attraper le temps.
Racines suspendues. Entrevues.
Comme son visage dans le tien.
Demain sera une belle musique.
Racines suspendues. Entrevues.
Comme son visage dans le tien.
Demain sera une belle musique.
Comme la
vie, là, juste devant.
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