C’est là où le silence
est trop lourd
que nous ferons escale
pour une année
sans promesse
Dans tes yeux délavés
l’un veille
l’autre se tait
à jamais
Tu me regardes
voudrais des initiatives
sembles attendre des questions
une ligne de conduite
une direction
Je ne connais rien de
cette destination
je ne sais suivre
que l’instant
à l’instinct
Je ne cherche pas
à connaître tes faits d’arme
tes secrets
le coulant de tes peines
Il y aura les
rendez-vous cadencés
l’espoir rond pour
se souvenir d’hier
Dans les gestes
il y aura le calva
toujours prêt
la cigarette
la parole
gorgée d’attente
pour raconter en creux
là où la vie était
Tu dis Parler, c’est tout ce qui me reste
tu dis que tu es prêt
que tu as dit tout ce que tu
avais à dire
Chaque rencontre
embrassera des rives inexplorées
apprivoisera nos flammes
nos sécheresses
Tu parleras d’amour
beaucoup
tout en défiant
le verbe ‘aimer’
Sous ta peau
court le monde
les pays, les océans traversés
Un pont de brindilles
allume des petits feux
pour montrer le chemin
Tes plus belles fiertés
se comptent sur les deux
doigts de ta main
Tes genoux ont cassé
la fatigue t’aspire
ton monde s’éloigne
En lisière
tu tentes
de te remémorer
Dans l’enfance dévorée
l’absence du père
comme on ferme les yeux
Les bouts de ton
cœur cassé
haussent le ton
clament le beau
Au bord du jour
tu n’oses pas crier
tu prônes le dialogue
la nécessité douce
Aucun orage
ne se dépose
sur ta bouche
Certains jours
sont des mers sans fonds
les jours notés sur le calendrier
des amarres
De quoi pourrais-tu
avoir envie, toi qui dis
avoir touché le plafond
et être prêt
Dans tes yeux
l’immensité gambade
l’humour saute à cloche pieds
Tu apprivoiseras un chat
il sera les minutes chaudes
pour étouffer l’ennui
Chaque fois ton sourire
s’arque pour dérouler le jour
le cœur comme un brasier
Au fond des trous de mémoire
se nichent des souvenirs épars
la parole s’organisera
pour rattraper cet enfoui
Tu demanderas
le tutoiement
pour éteindre la distance
Certains jours
nos paroles se frôlent
se perdent dans l’horizon
Je ne pourrai traduire
le ciel de tes yeux
au bord de mes fenêtres
Je les regarde
se taire
et déglutis
leur silence
Dans quelques jours
je partirai arpenter
les collines de mon monde
Vivre dans la présence
ou l’absence me sera aussi doux
pour habiter nos paysages
ou y emprisonner nos impossibles
Je me demande
qui sera là pour se souvenir
de l’éphémère de ce nous
et la couleur de cet éclat
Tu seras le bleu
la bonté imprimée
la danse avec Yvonne
sur la cime des souvenirs
où se balancent les rêves
Une porte en devenir
est trop lourd
que nous ferons escale
pour une année
sans promesse
l’un veille
l’autre se tait
à jamais
voudrais des initiatives
sembles attendre des questions
une ligne de conduite
une direction
cette destination
je ne sais suivre
que l’instant
à l’instinct
à connaître tes faits d’arme
tes secrets
le coulant de tes peines
rendez-vous cadencés
l’espoir rond pour
se souvenir d’hier
il y aura le calva
toujours prêt
la cigarette
la parole
gorgée d’attente
pour raconter en creux
là où la vie était
tu dis que tu es prêt
que tu as dit tout ce que tu
embrassera des rives inexplorées
apprivoisera nos flammes
nos sécheresses
beaucoup
tout en défiant
le verbe ‘aimer’
court le monde
les pays, les océans traversés
allume des petits feux
pour montrer le chemin
se comptent sur les deux
doigts de ta main
la fatigue t’aspire
ton monde s’éloigne
tu tentes
de te remémorer
l’absence du père
comme on ferme les yeux
cœur cassé
haussent le ton
clament le beau
tu n’oses pas crier
tu prônes le dialogue
la nécessité douce
ne se dépose
sur ta bouche
sont des mers sans fonds
les jours notés sur le calendrier
des amarres
avoir envie, toi qui dis
avoir touché le plafond
et être prêt
l’immensité gambade
l’humour saute à cloche pieds
il sera les minutes chaudes
pour étouffer l’ennui
s’arque pour dérouler le jour
le cœur comme un brasier
se nichent des souvenirs épars
la parole s’organisera
pour rattraper cet enfoui
le tutoiement
pour éteindre la distance
nos paroles se frôlent
se perdent dans l’horizon
le ciel de tes yeux
au bord de mes fenêtres
se taire
et déglutis
leur silence
je partirai arpenter
les collines de mon monde
Vivre dans la présence
ou l’absence me sera aussi doux
pour habiter nos paysages
ou y emprisonner nos impossibles
qui sera là pour se souvenir
de l’éphémère de ce nous
et la couleur de cet éclat
la bonté imprimée
la danse avec Yvonne
sur la cime des souvenirs
où se balancent les rêves
Texte paru dans le magazine KEPI BLANC de Mai 2020,
dans le cadre des "Rencontres racontées" organisées
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