Ça commence par un moment
de FLOTTE - MENT
quand le soleil RECULE
de FLOTTE - MENT
quand le soleil RECULE
J’ai pas l’habitude
de cet isolement
inédite SOLITUDE
de cet isolement
inédite SOLITUDE
Attention j’dis pas
qu’ça me coûte
qu’c’est laborieux
pénible ou RIDICULE
qu’ça me coûte
qu’c’est laborieux
pénible ou RIDICULE
J’ai juste jamais
appris à compter
sans jour ni PENDULE
appris à compter
sans jour ni PENDULE
J’sais bien qu’les gens
pendant l’confinement
font tout un tas d’DECOMPTE
pendant l’confinement
font tout un tas d’DECOMPTE
de c’qu’ils peuvent plus
dépenser, faire ou amasser
comme une insulte qui GRONDE
dépenser, faire ou amasser
comme une insulte qui GRONDE
font des grimaces éhontées
de tout ce qu’ils n’ont jamais
su dire ou DO-MES-TI-QUER
de tout ce qu’ils n’ont jamais
su dire ou DO-MES-TI-QUER
qu’ils établissent des tas
de listes de ce qui MANQUE
de ce qui est PERDU ou FANÉ
de listes de ce qui MANQUE
de ce qui est PERDU ou FANÉ
Du bord de ma fenêtre
c’est tout l’opposé
j’fais l’grand cumul
de tout c’que j’ENGRANGE
c’est tout l’opposé
j’fais l’grand cumul
de tout c’que j’ENGRANGE
Plus de plein d’essence
de sourires forcés
d’trajets INSENSÉS
de sourires forcés
d’trajets INSENSÉS
Mon quotidien se REMPLIT
de vide, d’éclats de PEU
d’heures invisibles
qui osent le PRÉCIEUX
de vide, d’éclats de PEU
d’heures invisibles
qui osent le PRÉCIEUX
de tout cet essentiel
ces souffles en vibration
ces jolies choses
qu’ j’faisais pas ASSEZ
ces souffles en vibration
ces jolies choses
qu’ j’faisais pas ASSEZ
J’vis la trêve générale
la pause imposée
comme un moment SACRÉ
la pause imposée
comme un moment SACRÉ
J’sais pas si un jour
j’pourrai continuer
le pantin que J’ÉTAIS
j’pourrai continuer
le pantin que J’ÉTAIS
Poursuivre l’AVIDE
d’avant l’seize mars
l’insignifiance de l’avant vide
d’l’« avant-COVID »
d’avant l’seize mars
l’insignifiance de l’avant vide
d’l’« avant-COVID »
J’sais pas si je pourrais reperdre
ce que j’ai jamais su gagner
des années PENCHÉES
ce que j’ai jamais su gagner
des années PENCHÉES
Sans m’abîmer, me mentir
m’imposer des figures
malhabiles ou DÉSAXÉES
m’imposer des figures
malhabiles ou DÉSAXÉES
J’veux m’répéter encore et encore
qu’tout ça peut CHANGER
sans guillemets ni r’mettre à trop tard
le changement ESQUISSÉ
qu’tout ça peut CHANGER
sans guillemets ni r’mettre à trop tard
le changement ESQUISSÉ
Qu’on tire enfin un trait
sur l’capitalisme EFFRÉNÉ
l’entre-soi qui offense
tous les DÉPLACÉS
sur l’capitalisme EFFRÉNÉ
l’entre-soi qui offense
tous les DÉPLACÉS
Que l’on défende
avec les poings
le vivant, l’éternelle FRAGILITÉ
avec les poings
le vivant, l’éternelle FRAGILITÉ
Que l’on réfléchisse à l’équilibre
qui prône le JUSTE
défend le LENT, le DOUX
qui prône le JUSTE
défend le LENT, le DOUX
Que la raison du plus faible
persiste et DURE
qu’on fasse la nique
aux peurs, à l’INJURE
persiste et DURE
qu’on fasse la nique
aux peurs, à l’INJURE
Qu’on remette de l’amour
et des sourires dans ce qui palpite
au sens propre sur ta FIGURE
et des sourires dans ce qui palpite
au sens propre sur ta FIGURE
Que chacun trouve sa PLACE
sans tiédeur ni compromis
que l’on montre aux ‘grands’ de ce MONDE
leur véritable FA(R)CE
sans tiédeur ni compromis
que l’on montre aux ‘grands’ de ce MONDE
leur véritable FA(R)CE
© Crédit photo Irène Layous
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