Petite fille
à l’enfance froissée
Chaque jour
nous mentons, toi non
Tu respires l’évidence
dans le corset suffocant du réel
Tu as troué ma poitrine
et mon humanité tout entière
J’ai senti l’orage et le gouffre
la falaise de l’irrévocable
Dans les crampes du silence
j’entends tes hurlements d’oiseau
le poids de tes jours empêchés
de tes peurs ceinturées
les mille et une crasses
qu’il te faudra esquiver
les nageoires qu’il faudra
déployer pour défier la tourmente
les langues d’épine désaccordées
Dans ce pas de côté
l’évidence est rendue
dans la rage de mes chairs
et mon cœur de mère
Tu sais aujourd’hui
que tout est à prendre
Prions pour que tu éclaires
des chemins singuliers
à l’enfance froissée
nous mentons, toi non
dans le corset suffocant du réel
et mon humanité tout entière
la falaise de l’irrévocable
j’entends tes hurlements d’oiseau
de tes peurs ceinturées
qu’il te faudra esquiver
déployer pour défier la tourmente
les langues d’épine désaccordées
l’évidence est rendue
dans la rage de mes chairs
et mon cœur de mère
que tout est à prendre
des chemins singuliers
Pour que les tristes culs
changent de ton
pour une conscience élargie
Gageons que la vie ne froissera
pas tes ailes de papillon
Et que de cette lutte engagée
tu pourras circuler dégagée
Réconciliée
Dans l’urgence d’être toi
telle que tu es
« en feuille volante tu peux
te changer »
changent de ton
pour une conscience élargie
pas tes ailes de papillon
tu pourras circuler dégagée
telle que tu es
mon aîné est né fille et ce fut un fort fort long voyage (toujours en cours) pour sortir d'une chrysalide-prison
RépondreSupprimerMagnifique documentaire et ton poème tout autant <3